vendredi 9 octobre 2015



L’environnement  et   l’enseignement

 

Déchargez ses eaux usées dans le fleuve dans une ère de développement durable….  Qu'est-ce qu'en pense la grenouille de Winkz  ????????
Un non-sens



Après avoir enseigné la gestion environnementale pendant plus de 15 ans à l’université, après avoir suivi des cours de troisième cycle en pédagogie universitaire pour mieux faire comprendre les impacts que nous causons sur l'environnement par notre style de vie…après avoir vue défiler dans mes classes plus de 1500 étudiants cherchant à obtenir leur grade de Maitre en environnement…

À l'ère du développement durable… entendre parler qu’un déversement utilisera le fleuve Saint-Laurent pour éliminer les eaux usées de la mégalopole de plus de 2000000 habitants dans le fleuve Saint-Laurent pour justifier le déversement des neiges usées en saison hivernale…me reverse…

Qu'elle est le pouvoir de l’enseignement.... si de telles situations existent, lorsque le développement durable est enseigné depuis le début des années 2010….Que la gestion environnementale préventive est un thème règlementé de base dans une approche environnementale sérieuse depuis 2004…
Deux poids deux mesures, entre ce qui est enseigné et ce qui est réellement appliqué dans nos sociétés.

La transparence sur la composition chimique des eaux brutes de la ville de Montréal n'est  pas évidente pour les internautes...après des recherches infructueuses sur les données publiques à jour sur  la qualité des eaux brutes rejetées par les montréalais il faut se contenter des résultats de 1995-1996....


Le style de vie des 20 dernières années....ne permet pas de dire si il y a de grande variante dans la qualité des eaux-brutes d'une mégalopole...peu de rapports dédiés au publique sur le web ne  permettent de se faire une idée à ce sujet... le rapport de Guy Deschamps de 1995-1996 est un document facile à retracer mais désuet..(évolution des contaminants toxiques  dans les eaux-usées à la station d'épuration de la Communauté urbaine de Montréal 1995-1996).

Petit défi pour les débrouillards Web...Voici le défi.....Trouvez des informations publiques sur la qualité des eaux-brutes pour les 3 dernières années et annoncez le sur le web.... 
Nous avons beau avoir les connaissances, les habiletés et les compétences…mais celles-ci n’ont pas de pouvoir d’agir sur les vraies problématiques…les vrais enjeux…
L’enseignement s’organise, mais la mise en place d’une éducation populaire par la connaissance ne trouve pas son chemin autrement que par la voie d’égouts qui se déverseront dans un fleuve……
Cette réalité fait réagir par la force du dicton qui dit……Faites ce que je vous dis et vous impose comme directive, mais pas ce que je fais....

Ceci est une approche d’un développement durable d’aberration…Développer la durabilité des aberrations est une dichotomie qui détruit notre environnement.

Les activées citadines  ne justifient pas que l’on puisse se soustraire au principe de protection de l’environnement développé par la recherche, retenue dans des lois et règlements et corroboré par l’enseignement universitaire…Comme si les connaissances données par les universités ne trouvent pas leurs chemins pour faire avancer les réelles problématiques.

Une émulation de ceux qui connaissent…. qui sont récupérés pour servir ce qui n’est pas concevable….

Imaginez en Amérique du Nord, à Montréal, dans cette ville du Québec; qui avait la sombre réputation de remplir une « dump » de déchets dans l’ancienne carrière Miron, en plein centre urbain et qui était marquée par l’étiquette de la présence de la plus grande poubelle nord-américaine; située en plein cœur de la vie urbaine… qui a été ensevelie et qui macère depuis les années 1970 et dont les lixiviats s'écoulent dans les eaux-souterraines….La carrière Miron a été opérationnelle de 1968 à 1993. Il y a eu 36 millions  de tonnes de déchets enfouies dans ce site de 75 ha (acres). Il faut se rappeler que le site s'est rempli à capacité avant de changer de vocation.

La gestion politique de la ville ne s’est pas assagie…

Les fonctionnaires des 3 paliers gouvernementaux (Fédéral, provincial et municipal) cautionnent actuellement l’utilisation du fleuve Saint-Laurent pour vider les eaux usées accumulées provenant de la mégalopole dans un fleuve dans le but d'éliminer les eaux-usées des neiges usées en saison hivernale…. de temps en temps... quand les situations de saturation sont causées par les soubresauts de mère nature.

Pour faire avancer des projets de réaffectation des échangeurs routiers....pour  que nos voitures roulent sur des viaducs de béton...pour que les eaux-usées des neiges hivernales puissent s'écouler dans le fleuve....les études d'impacts ont minimisé les impacts des viscères biologiques de la population... le transport par véhicule est privilégié face au transport des matières fécales et des contaminants urbains voyageant au gré des courants du fleuve Saint-Laurent.

Un Fleuve…imaginez un fleuve….Qui comme une artère sanguine est à la base de tout un écosystème régional….Comme si on disait à un individu que nous allons faire une perfusion de son urine dans ses veines…et que selon les résultats écotoxicologiques il en survivra….
Une réflexion s’offre sur la porté de l’enseignement de la gestion environnementale depuis 20 ans…. Pendant que vous lirez ce texte, je vous recommande d’uriner dans votre bain avant de laver votre conscience pour vous immuniser contre le laxisme du développement durable.

La liberté d'étudier les problématiques environnementales demandent des moyens scientifiques et financiers.....apolitiques...est-ce possible dans un système capitaliste... ou la vente de ses compétences sont orientées sur des objectifs anthropiques pécuniaires.

Il y a des partisans de la vérité.....mais pas assez..

http://eausecours.org/esdossiers/recherche_eaux_usees.pdf

Parmi les problématiques environnementales les effets cumulatifs et les effets synergiques sont des zones  grises....qui génèrent des effets mutagènes....causant des problèmes congénitaux sévères plusieurs années suivants les déversements de polluants dans un fleuve.... comme ce n'est pas les montréalais qui subiront les problématiques, mais les riverains et l'écologie halieutique à l'est de la ville....et bien les payeurs de taxes montréalais n'ont pas besoin de s'en faire car ce sera un effet environnemental de type NIMBY (not in my back yard).


Winkz 2015

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